Aide aux proches aidants et aidantes

En France, près de 9,3 millions de personnes accompagnent un proche malade, en situation de handicap ou de dépendance liée à l’avancée en âge. Le Département et ses partenaires développent des actions pour apporter un soutien adapté et un accompagnement spécifique à celles et ceux qui aident une personne en situation de handicap ou une personne âgée dépendante.

À voir ou revoir

Le 6 octobre, le Département et Sud-Ouest organisaient une conférence « Vous êtes aidant ? Nous vous aidons ». La conférence a permis d'évoquer les réalités qui entourent les aidants autour de deux tables rondes : Et si vous étiez aidants sans le savoir ? et Vous êtes aidants ? Nous vous aidons !  Rediffusion.

Le 14 octobre, le Département et la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ont proposé une conférence en ligne « Vous êtes aidant auprès d'un proche, si on faisait le point sur vos droits ? » Rediffusion.

Je m'informe sur mon rôle d'aidante ou d'aidant

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Être aidante ou aidant, qu'est-ce que c'est ?
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« Proches aidantes et aidants », « aidantes et aidants familiaux », « aidants informels », « aidants naturels » … Tous ces termes renvoient aux personnes qui apportent une aide régulière et fréquente, à titre non professionnel, à un proche fragilisé (enfant ou adulte) du fait d’un handicap, d’une pathologie grave ou invalidante ou une personne âgée, dans les actes ou activités de la vie quotidienne.

Cette aide peut être de différents ordre : surveillance et vigilance permanente, soutien moral, démarches administratives, organisation de la prise en charge du proche, accompagnement aux rendez-vous médicaux, activités domestiques, soutien financier, …

Tout citoyen est amené à être, à un moment de sa vie, confronté et concerné par cette réalité, que ça soit dans sa vie familiale et personnelle ou professionnelle, voir les deux.

Il n’y a pas de profil type, les proches aidantes et aidants sont des personnes retraitées, des personnes actives, des jeunes (écoliers, collégiens, lycéens ou étudiants), des parents, des époux et des épouses, des conjoints, des membres de la famille, de l’entourage, du voisinage…

Les motivations qui les animent sont diverses (relationnelles et affectives, morales et philosophiques, matérielles et financières) et les sentiments éprouvés sont bien souvent complexes : entre « plaisir à être et à faire » et poids de l’aide apportée.

En effet, cette manifestation de solidarité et des liens affectifs peut avoir des retentissements importants sur la vie des personnes proches aidantes : elles peuvent devenir de plus en plus vulnérables au fil du temps par l’accumulation de la fatigue physique et psychologique, le manque de temps, la difficulté à concilier le rôle d’aidant et la vie personnelle, familiale ou professionnelle, l’appauvrissement des liens sociaux…

Pour limiter les impacts de l’aide, notamment sur la santé physique et psychique, il existe des actions de soutien dédiées aux proches aidantes et aidants.

Qui sont les proches aidantes et aidants ?
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8,8 millions d’adultes (1 personne sur 6) et 0,5 millions de mineurs âgés de 5 ans ou plus (1 mineur sur 20) sont proches aidants (DREES, Enquête Autonomie, 2023).

Leur nombre ne cesse d’augmenter en raison du vieillissement de la population, de l’allongement de l’espérance de vie des personnes malades, du fait des progrès de la médecine.

En Gironde, 101 841 adultes et 9 747 jeunes âgés de moins de 19 ans seraient proches aidants.

  • Entre 55 et 64 ans, une personne sur quatre est concernée. (DREES, Enquête Autonomie, 2023)
  • 56 % des personnes se déclarant proches aidants sont des femmes (DREES, Enquête Autonomie, 2023)
  • 58 % des proches aidants sont actifs (Baromètre des aidants, April et BVA, 2024) et selon les prévisions de la DREES en 2030, 1 actif sur 4 sera aidant.
  • 23 % des aidants viennent en aide à plusieurs personnes. Cette part est plus élevée chez les jeunes âgés de 25 à 34 ans qui sont 38 % à aider plusieurs personnes.(Baromètre des aidants, April et BVA, 2024)
  • 9 % des aidants déclarent au moins une conséquence sur leur santé physique (fatigue physique, trouble du sommeil, problème de dos ou palpitations) et 37 % déclarent au moins une conséquence sur leur santé mentale (fatigue morale, solitude, se sentir dépressif, anxieux). (DREES, Enquête Autonomie, 2023).
Jeunes aidantes et aidants
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Un jeune aidant est un enfant, un adolescent, ou un jeune adulte de moins de 25 ans, qui apporte une aide régulière et fréquente à un proche malade, âgé ou en situation de handicap.

Cette aide régulière peut être prodiguée de manière permanente ou non et prendre plusieurs formes notamment : nursing (soins d'hygiène et de confort), soins, accompagnement dans les trajets, démarches administratives, communication, activités domestiques, coordination, vigilance permanente, soutien psychologique.

Peut également être considéré comme jeune aidant, tout jeune de moins de 25 ans qui, du fait de la maladie, de la situation de handicap ou de dépendance d’un proche, est amené à effectuer d’autres tâches pour lui-même ou des membres de sa famille, notamment en rapport avec la fratrie (aide aux devoirs, aller les chercher à l’école, leur donner le bain, les soutenir et les rassurer préparer le repas,…), ou encore avec les aspects financiers (gérer le budget familial ou travailler pour aider la famille…).

En France, on parle peu des jeunes aidants, par sentiment de culpabilité ou par gêne. Les jeunes aidants sont aujourd’hui encore une population peu connue, voire invisible.

Pourtant les impacts de cette situation d’aide peuvent être importants :

  • La fatigue physique ou psychique, l’exposition régulière au stress, les difficultés de concentration, les absences et les retards, peuvent augmenter le risque de décrochage scolaire et de problèmes de santé mentale.
  • La peur de se sentir différent pas rapport aux jeunes de leur âge, les difficultés à participer aux activités extrascolaires pour s’occuper du proche, peuvent pousser les jeunes aidants à ne pas parler de leurs situations et augmenter leur sentiment d’isolement et le non recours aux aides dont ils pourraient bénéficier.

Pourtant, parler autour de soi de son quotidien peut être un vrai secours et l’école peut-être un début.

Prévenir le corps enseignant, l’équipe éducative, le personnel social ou médical de l’établissement de sa situation peut parfois permettre des aménagements, des aides.

L’important est de pouvoir expliquer sa situation à un interlocuteur de confiance.

Statut, droits et aides financières
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Il est important de comprendre qu’il n’y a pas de statut de proche aidant du point de vue légal. Il n’y a donc pas de démarche administrative à effectuer ou d’attestation à obtenir pour obtenir ce statut de manière officielle.

  • L’aidant familial d’une personne handicapée est caractérisé dans l’article R. 245-7 du Code de l’action sociale et des familles.  Pour les aidantes et aidants d’adultes ou d’enfant en situation de handicap, en fonction de leur situation, il existe des aides qui permettent de faire face aux dépenses liées au handicap, de réduire ou cesser son activité professionnelle pour s’occuper du proche ou de dédommager ou salarier un aidant familial.
  • Le proche aidant d’une personne âgée est défini par la loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée par le Département au bénéfice des personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie, peut sous certaines conditions donner la possibilité de salarier un aidant (hors conjoint) au titre des heures d’aide à domicile attribuées, contribuer au financement des besoins de répit de l’aidant et financer un dispositif de relais en cas d’hospitalisation de l’aidant.
Concilier vie professionnelle et rôle d'aidante ou d'aidant
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Des congés spécifiques peuvent permettre aux aidantes et aidants, en fonction de leur situation, d’interrompre leur activité professionnelle afin de s’occuper de leur proche malade, accidenté, en situation de handicap ou dépendant en raison de l’âge.
Durant ces congés à durée limitée (non décomptés des congés annuels), l’aidant ne perçoit pas de rémunération mais peut prétendre, sous certaines conditions, au versement d’indemnités par la Caf ou la MSA.
 

  • Le congé de solidarité familiale et l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP) : pour assister un proche dont la maladie met en jeu le pronostic vital (phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable)
  • Le congé proche aidant et l’allocation journalière de proche aidant (AJPA) : pour s’occuper d’une personne en situation de handicap ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité.
  • Le congé de présence parentale et l’allocation journalière de présence parentale (AJPP) : pour les parents d’enfants en situation de handicap, malades ou accidentés. L’AJPP n’est pas cumulable avec l’AEEH et son complément.
  • Le congé spécifique à la survenue d'un handicap, d'une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d'un cancer de son enfant (sans limitation d’âge) est assimilé et rémunéré comme du temps de travail effectif.
  • Le don de jours de repos à un salarié parent d'enfant gravement malade ou proche aidant anonyme et sans contrepartie.
L'incidence du rôle d'aidante ou d'aidant sur la retraite
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Les aidants sont parfois amenés à modifier leur activité pour aider leur proche. Cela a une incidence sur leur durée de cotisation. 

Des dispositifs existent pour acquérir ou compenser des droits.

L'assurance vieillesse du parent au foyer et l’assurance vieillesse des aidants (AVA)

Si vous cessez ou réduisez votre activité professionnelle pour vous occuper d’un ou plusieurs enfants handicapés ou d’une personne handicapée, la Caisse d’allocations familiales peut vous affilier à l’assurance vieillesse du parent au foyer (AVPF) ou à l’assurance vieillesse des aidants (AVA) pour garantir une continuité dans la constitution de vos droits à la retraite 

L’affiliation se fait sous conditions (situation de du proche aidé, ressources du foyer). 

Majorations de durée d’assurance retraite (retraite du régime général) 

Si vous aidez un proche dont le taux d’incapacité atteint au moins 80 %, vous bénéficiez d’une majoration de durée d’assurance retraite. Cette majoration est de 1 trimestre pour 30 mois de prise en charge (dans la limite de 8 trimestres). Elle ouvre droit au taux plein dès 65 ans mais n’entre pas dans le calcul de la surcote.

Les actions de soutien pour les proches aidantes ou aidants

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Vous pouvez trouver les actions près de chez vous, adaptées à votre situation et vos besoins grâce à notre outil en ligne et à ses différents filtres. 

Vous pouvez notamment affiner votre recherche en fonction du soutien dont vous avez besoin, des activités de prévention, de bien-être ou de lien social recherchées, des solutions pour vous libérer du temps ou encore des ressources  que vous cherchez (guides, plateformes numériques, lignes téléphoniques,…).

je Découvre l'outil

Soutien psychologique des proches aidantes et aidants

Sur chaque territoire de solidarité, les psychologues du Département rencontrent les personnes aidantes en situation de difficultés particulières et bloquantes pour leur proposer un soutien, un accompagnement, des conseils, des informations. Intégrés dans le maillage territorial ils orientent les aidants vers d’autres professionnels selon leurs besoins.

Cette action dédiée aux aidants des personnes âgées bénéficiaires de l’APA et aux aidants des personnes en situation de handicap (enfant et adulte) qui ont un droit ouvert à la MDPH ou en cours d’ouverture s’adresse aussi aux personnes âgées isolées qui nécessitent un soutien psychologique.
 

Des activités de prévention, de bien-être ou de lien social

Un certain nombre d’activités sont déployées sur le territoire girondin pour permettre aux proches aidantes et aidants de se ressourcer, s’informer, se former, échanger avec d’autres aidants et préserver leur santé.

Par le biais de la Commission des financeurs, le Département soutien la mise en place, partout en Gironde, d’actions gratuites dédiées aux proches aidantes et aidants des personnes âgées de 60 ans et plus. En savoir plus

Les solutions de relais ou de répit

Les personnes dépendantes qui vivent chez elles peuvent être accueillies en dehors de leur domicile, notamment en établissement, selon différentes modalités, pour permettre aux aidants de bénéficier de moments de répit : les accueils de jour, les hébergements temporaires (plusieurs jours). En savoir plus

L’accueil familial offre une alternative intéressante au domicile et aux établissements : environ 150 familles d’accueil agréées en Gironde accueillent à leur domicile, dans un environnement familial préservé, des personnes âgées et ou en situation de handicap. En savoir plus

Les modes d’habitats innovants 

  • Les résidences autonomie (91 en Gironde) permettent aux personnes âgées de résider à leur domicile, tout en préservant des liens sociaux et en apportant le cadre et la sécurité d’un établissement médico-social. En savoir plus
  • Les habitats inclusifs sont de petits ensembles de logements indépendants et d’espaces de vie commune dans un environnement adapté et sécurisé permettant aux habitants de partager des services.
  • La cohabitation intergénérationnelle et solidaire permet au jeune (souvent en formation) de bénéficier d’un logement en contrepartie d’un peu de son temps pour des échanges conviviaux avec son hôte âgé. 

J'ai besoin d'informations, vers qui me tourner près de chez moi ?

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Vous êtes aidant ou aidante et vous cherchez un accompagnement, une aide ?

Vous pouvez obtenir des informations par téléphone via le numéro unique de la Plateforme Accueil Autonomie 05 56 99 66 99 ou être accueilli au sein de nos points d'accueil de proximité sur le territoire. Détails ci-dessous.

Vos contacts

De nombreuses structures à proximité de votre domicile peuvent également vous informer et vous orienter : 

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