La Gironde fait son cinéma

Le Département a accueilli une matinale sur le thème : « Cinéma de proximité en Gironde : quelles solutions d’avenir ? ». Baisse de fréquentation des salles, hausse de coûts de l’énergie, concurrence des multiplexes, les acteurs des 30 cinémas indépendants girondins n’ont pas l’intention de donner le clap de fin. La solution : se réinventer pour enchanter de nouveau le public.

« Là est bien la place de la puissance publique : dans l’accompagnement des acteurs culturels, dans le soutien à celles et ceux qui participent largement à l’essor territorial, dans l’ouverture à la culture qui doit toucher toutes et tous. »

Les mots de Carole Guère, vice-présidente du Département, chargée des dynamiques associative, sportive et culturelle, donnaient le ton de cette matinale, dans l’amphithéâtre Badinter de l’Hôtel du Département, à Bordeaux. Et l’élue de rappeler combien l’institution départementale accompagne le cinéma de différentes manières : soutien financier et technique aux salles obscures de proximité, éveil culturel via des places offertes aux collégiennes et collégiens mais aussi appui d’événements mettant en valeur le septième art sans oublier son concours aux différents tournages qui se multiplient en Gironde.

Parmi les représentants du monde du cinéma, présents lors de cette matinale, Christian Landais, délégué général de l’Agence nationale pour le développement des cinémas en région, rappelait, à l’heure où sa structure réunit plus de 1 000 adhérents pour son quarantième anniversaire, combien le cinéma indépendant et les salles dédiées aux films d’art et essai « peuvent constituer le levier de transformation d’un quartier ou d’une commune. »

Et de souligner qu’après le coup d’arrêt donné par le Covid et ses confinements, les spectateurs sont enfin de retour, plus de 200 millions de personnes ayant assisté au moins à une séance, en France, l’an passé.

Très active lors de cet événement et en faveur des salles indépendantes, l’Association des cinémas de proximité de la Gironde (ACPG), soutenue par le Département, a logiquement défendu la force de frappe des passionnés qui composent les forces vives de ses équipes. Mathieu Lagardère, son vice-président, a bien conscience des enjeux qui se posent aux 30 cinémas indépendants du territoire.

« Nous devons développer de forts moyens de médiation culturelle pour accompagner les films, ouvrir les salles à d’autres formes d’événements. Nous devons aussi répondre au défi environnemental et moderniser les lieux qui sont encore trop souvent des passoires thermiques. »

Une prise de conscience et une volonté d’agir qui permettront aux cinémas de Gironde d’ouvrir d’inédites séances culturelles dont la préparation est largement engagée.

Rediffusion des échanges

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