Anticiper et prévenir les risques majeurs

Été 2022, des feux exceptionnels touchaient le massif des Landes de Gascogne, détruisant plus de 28 700 ha. Les communes de La Teste-de-Buch et Landiras furent particulièrement touchées mais plus largement ce sont 159 communes qui sont potentiellement concernées par le risque incendie, soit 930 000 Girondines et Girondins.

La même année, la grêle faisait de nombreux dégâts à l'ouest de l'agglomération bordelaise et dans le nord-est du département, et environ 8 000 foyers étaient alors privés d’électricité suite à de violents orages. La grêle a frappé à plusieurs reprises depuis lors, notamment en 2024 dans l'Entre-deux-mers.

À la suite d’orage, des précipitations d’une rare intensité ont provoqué des inondations dans le département en juin 2024.

Ces événements récents illustrent la vulnérabilité de la Gironde aux risques majeurs. Et pour cause : le département est soumis à de multiples aléas :

  • d’origine naturelle : inondations dont la submersion marine, feux de forêt, mouvements de terrains, risque sismique, risques littoraux ;
  • d’origine humaine ou technologique : risque nucléaire, risque industriel et de transport de matières dangereuses, risque de rupture de barrage.

Selon leur violence, leur récurrence et leur localisation, ces aléas peuvent présenter un risque important pour les personnes, les activités économiques et les biens.

Pour en savoir plus, consultez le Dossier départemental des Risques majeurs (DDRM) porté par les services préfectoraux.

De l’aléa au risque

Le risque majeur est la possibilité qu’un événement d’origine naturelle ou humaine se produise, avec des effets pouvant mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société.

Pour qu’il y ait un risque majeur, il faut d’une part la survenue d’un aléa et d’autre part l’existence d’enjeux, à savoir des personnes et des biens pouvant être affectés par l’événement en question.

Les conséquences d’un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité. Un risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par son importante gravité.

Prenons l'exemple du risque d'inondation fluviale aux abords de la Garonne, comme à Bordeaux :

  • L'aléa est la crue du fleuve, un phénomène naturel.
  • Les enjeux sont les personnes et les biens (immeubles, maisons, commerces…) à proximité des rives.
  • La vulnérabilité face à l'aléa se mesure à la hauteur d’eau atteinte, à la résistance des immeubles et des infrastructures face à la montée des eaux, mais aussi à la capacité de la société à s'organiser : prévisions et anticipation, alarmes, évacuation, intervention des secours…

Le risque majeur est collectif et social car il implique les populations et engendre des dommages matériels.

La Gironde, laboratoire de (presque) tous les risques

Face à cette réalité, le Département est au cœur de l'action locale. Une action qui devient d’autant plus importante que le changement climatique joue un rôle d’accélérateur des risques en présence.

« La priorité de notre politique de résilience territoriale est d’être aux côtés des collectivités locales et des citoyens pour mettre en œuvre les investissements et les actions contre les risques majeurs dont la Gironde est un laboratoire. C’est ainsi que la Gironde peut être l’espace des possibles, de toutes les expérimentations et solutions solidaires pour anticiper, s'adapter, s'entraider, se transformer. »

Jean-Luc GLEYZE, président du département de la Gironde