Communiqué de presse

18 juin 2025, jour du dépassement pour les Départements !

Ce 18 juin 2025, une ligne rouge est franchie !
À partir d’aujourd’hui, les prestations sociales comme l’aide aux personnes âgées, la prestation de compensation du handicap ou le RSA, qui relèvent de la solidarité nationale, reposent entièrement sur les finances des Départements.

Or, les départements sont des acteurs majeurs de la protection sociale, au même titre que la Sécurité Sociale dont ils font, d'une certaine manière, partie. Pourtant, ils ne sont pas financés par des recettes stables et cohérentes pour assumer leurs missions.

Entre leurs obligations, qu'ils veulent assumer au mieux, et les centaines de millions d'€ que l'État leur doit, il y a des vies et des territoires. Des citoyennes et citoyens pris entre le marteau de l’austérité et l’enclume des fragilités du quotidien. Des associations, des établissements médico-sociaux percutés de plein fouet par la moindre mesure « d’économie » imposée aux collectivités locales.

Si les collectivités prennent largement leur part dans l'effort budgétaire et dans le maintien d'une action publique de proximité, aujourd'hui des services publics, des infrastructures s’abîment faute d'une solidarité nationale assumée de bout en bout. Car à partir d'aujourd'hui, ce sont aussi les charges liées à nos collèges ou à l'entretien des routes qui reposent exclusivement sur nos épaules. Tout comme la protection de l'enfance.

Les missions départementales n’ont pas à être « rentables » financièrement. Elles sont un investissement social et sociétal qu’il faut pérenniser. C’est ainsi qu’elles dynamiseront l’économie locale, l’insertion et l’inclusivité de toutes et tous d’une part, et d’autre part, garantiront la solidarité, l'aménagement de nos villes et de nos campagnes, et le lien social entre nos habitants.

En Gironde, si l’État assurait une compensation mieux équilibrée des allocations destinées aux personnes âgées et handicapées et du RSA, ce sont 160 millions d’euros qui pourraient abonder le budget au service de projets et d'un meilleur accompagnement des Girondines et des Girondins.

Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde, président du groupe de gauche des départements de France, s'indigne :

« Le gouvernement s’acharne à vider les caisses des collectivités locales pour combler une partie de son déficit, les contraignant à s'enfoncer soit dans l'endettement, soit dans le renoncement, voire les deux à la fois. Plus que jamais désormais, le moindre choix, la moindre « économie » a un coût humain et des conséquences sans précédent sur la vie quotidienne : faut-il réduire la qualité de ce que l’on sert dans nos cantines à nos collégiens ? faut-il toujours plus réduire le temps de présence auprès de nos aînés, auprès des personnes en situation de handicap ? faut-il raboter les minimas sociaux alors que la précarité s'accroît ? faut-il abandonner notre soutien au monde associatif, sportif, culturel, de tous ces partenaires avec lesquels nous tissons les mailles de la protection et du lien social ? faut-il arrêter d'entretenir nos routes et nos ponts ? Nous ne voulons plus avoir pour seul choix de dégrader notre service public de proximité pour corriger les erreurs de gestion d’un Gouvernement qui sert avant tout les plus riches. Au nom de celles et ceux que nous servons, arrêtez de nous faire les poches ! »

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