Séance plénière du Conseil Départemental du 13 octobre 2025

Les élus du Département se sont réunis en séance plénière le 13 octobre 2025 pour le vote du budget supplémentaire.

Budget supplémentaire 2025 en déséquilibre

Le département de la Gironde propose la mise en œuvre d’un plan de retour à l’équilibre entre 2026 et 2028. Le Département fait le constat d’un déséquilibre structurel de son budget en raison de recettes encore trop insuffisantes pour couvrir les besoins de financement de ses politiques de solidarités humaines et territoriales. Son budget supplémentaire présente un déséquilibre de 97,7 M€ en fonctionnement. 

Ce déséquilibre résulte : 

  • de la reprise du déficit constaté au compte administratif 2024 de 52,9 M€ ; 
  • de la résorption des paiements dus aux partenaires de la protection de l’enfance sur les exercices budgétaires 2024 à hauteur de 37,5 M€ ; 
  • de l’inscription de dépenses nouvelles au cours de l’année 2025 en lien notamment avec les besoins d’hébergement des secteurs de la protection de l’enfance et de l’autonomie, de financement du Revenu de Solidarité Active (RSA) et de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) à hauteur de 35,4 M€. 

Malgré une baisse significative de 6,4 M€ en fonctionnement, ces nouvelles dépenses ne peuvent être compensées en raison de recettes supplémentaires insuffisantes de 34,3 M€.

Dépenses d'investissement

S’agissant de la section d’investissement, le Département maintient les dépenses prévues au budget principal et constate à ce jour un suréquilibre de 23,8 M€ dû principalement à des reports de 12,7 M€ et des recettes nouvelles de 6,6 M€.

Une croissance de la population qui entraîne celle des dépenses

Ces dix dernières années le département de la Gironde a dû répondre à une croissance de la population girondine sans précédent (entre 12 000 et plus de 21 000 nouveaux habitants selon les années) et faire, en conséquence, le choix d’accompagner les besoins croissants de ses administrés autant dans les solidarités humaines que territoriales.

  • Le choix de bâtir des collèges afin d’accueillir dans de bonnes conditions les élèves de Gironde toujours plus nombreux (17 nouveaux collèges entre 2017 et 2025) ; 
  • Le choix de faire de la protection de l’enfance une priorité et le premier budget du Département (+68 % en 10 ans) ; 
  • Le choix de construire une société de l’inclusivité, pour de mêmes droits à l’accompagnement, aux services publics, à la pleine citoyenneté (le nombre d’allocataires de la PCH a progressé de 39 % entre 2015 et 2025).

Un plan de retour à l’équilibre en 3 ans

Au mois de mars 2025, le Département a ainsi présenté un budget primitif à l’équilibre. Conscient de la fragilité des finances départementales mais aussi des incertitudes nationales, le président Jean-Luc Gleyze s’est engagé dès 2024 dans un passage en revue de ses différentes politiques publiques d’une part en sollicitant la Chambre régionale des comptes pour réaliser un contrôle de la situation financière de l’Institution et d’autre part en créant une Inspection générale des services (voir page 6) en charge à la fois de l’audit interne et de l’évaluation des politiques publiques. Il s’agit d’identifier des mesures pour réduire durablement les dépenses étant donné l’impossibilité de mobiliser des recettes nouvelles. 

Cet effort de transparence amène ainsi le Département à décider de s’engager vers un plan de retour à l’équilibre sur les trois prochaines années.

Depuis cet été, en anticipation de la situation de déséquilibre budgétaire, une démarche a été engagée par le Département auprès de la Chambre régionale des comptes, afin d’explorer les pistes lui permettant de rétablir l’équilibre de ses finances. Ce processus progressif, soumis à conditions et à validation des autorités compétentes permettrait au Conseil départemental de retrouver l’équilibre de ses finances.

Comment expliquer les décalages de paiement importants de la protection de l’enfance ?

Le budget 2024 n’a pas permis de couvrir toutes les dépenses de l’année en protection de l’enfance. De plus, la remontée tardive des coûts réels de 2024 par les associations n’a pas permis de les estimer convenablement et d’en inscrire les crédits dès le budget primitif 2025. Une pratique relativement courante qui ne porte pas à conséquence lorsque le budget supplémentaire permet d’en supporter le coût grâce à un compte administratif positif. 

Enfin, un travail d’apurement des dettes envers les organismes gestionnaires a été réalisé. Cela a permis de dévoiler un certain nombre d’anomalies que le Département a décidé d’inscrire lors de cette séquence budgétaire afin d’apurer la situation au moment où il s’engage dans une grande transformation qui permettra de contenir les coûts de la protection de l’enfance.

Un service public départemental exemplaire

Le département de la Gironde se dote d’une Inspection générale des services (IGS) et d’un Comité d’audit et de maîtrise des risques pour sécuriser l’activité de la collectivité dans une période de forte rigueur budgétaire. 

la protection de l’enfance : une évidence mais un engagement f inancier devenu insoutenable

Ces dix dernières années le département de la Gironde a fait le choix de répondre à l’urgence provoquée par la forte augmentation du nombre d’enfants confiés au Département. Ces dix dernières années sont marquées par une dégradation de la situation des enfants, avec une forte hausse des informations préoccupantes dans notre Département (+ 82 % d’informations préoccupantes entrantes (appel au 119 notamment) entre 2019 et 2024). 

Téléchargez le dossier de presse en intégralité ci-dessous.

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