Carnets de bal : le projet pour se remémorer

C’est dans le cadre du dispositif L’un est l’autre mis en place par le Département et visant à diffuser des projets culturels co-construits par des associations œuvrant dans le champ culturel et des Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) que le projet Carnets de Bal, mené par la Cie Les Oreilles décollées au sein de l'EHPAD Les Jardins d'Iroise de Blaye a pu voir le jour. Rencontre.

Créer un bal imaginaire à partir d'une maquette et de personnages de papiers, pour se remémorer, des personnes, des moments, fictifs ou non, ayant marqué la vie des résidents. C’est ainsi que le projet Carnets de bal est né. Sa restitution a eu lieu le 18 mars dernier, suite à deux années de travail.

À l’initiative de ce projet, trois femmes remplies de belles intentions. Cécile Bayle, comédienne et chanteuse, s’occupe de la partie narration, Caroline Lemignard, comédienne également, effectue un travail sur le mouvement avec les résidents. Enfin, Delphine Nagatsuka, illustratrice, apporte son savoir-faire en construisant la maquette de la salle de bal et les poupées de papiers.

Ce projet a été mené conjointement entre la compagnie Les Oreilles décollées et l’EHPAD Les jardins d’Iroise de Blaye. La première année a été celle de la récolte de récits de vie, de la jeunesse des résidents. La deuxième année a, elle, été consacrée à la finalisation du carnet de bal et à la mise en parallèle avec une classe de collégiens.

Histoires d'amour d'hier et d'aujourd'hui

Les collégiens de 3e ont participé à la phase de portraits interviews en leur demandant « C’est quoi l’amour pour vous ? » ou encore « Comment abordiez-vous les filles pour danser ? » Afin que l’immersion soit totale et réelle le jour venu, des personnages de papiers ont été créés à l’image des résidents et une maquette de décor de bal a été réalisée. Ce projet, un clin d’œil au film « Un Carnet de Bal » de Jean Duvidier a pris la forme d’une capsule temporelle.

L’intention de la compagnie était de danser pour raviver des souvenirs parfois oubliés car si la mémoire est parfois défaillante, le corps, lui, n’oublie jamais. La restitution du 18 mars s’est déroulée dans une atmosphère bienveillante et émouvante à travers la danse, l’exposition des travaux réalisés ou encore la diffusion des interviews vidéos. Cette date a également marqué la sortie officielle du livre recueil, tant attendu après deux années de création. Ce projet a donc réussi à faire briller une belle rencontre intergénérationnelle !