Un jardin pour cultiver le lien

Rencontres improbables

D'un côté, la commune de Martignas-sur-Jalle. Engagée depuis plus de 10 ans dans un contrat local d'accessibilité et de lutte contre les exclusions, la ville porte une véritable volonté politique d'inclusion, de pouvoir d'agir, de citoyenneté mais aussi d'insertion, de formation et d'emploi. Une démarche durable dans laquelle s'inscrivent le CCAS et la Mission Locale.

De l'autre, le foyer ADAPEI de Martignas pour personnes en situation de handicap, qui travaille depuis des années avec le CCAS, à l'ouverture de l'établissement sur l'extérieur, fait entrer les habitants dans ses murs, décloisonne et prend en compte le projet de vie de ses résidents. C'est là qu'a été choisi l'emplacement du jardin partagé.

Enfin, l'association Radis Joli et ses bénévoles qui viennent plusieurs fois par semaine, apportent leur savoir-faire et font vivre le jardin, autrement dit assurent la pérennité du projet.

Thierry Pichot, directeur du CCAS, s'enthousiasme : "Sans leur volonté de développer des modèles respectueux de la personne, de s'inscrire dans un développement durable au service du lien social, ce sont des mondes qui n'auraient a priori jamais dû se rencontrer."

De l'insertion à l'émancipation

À Martignas, juillet et août 2017, ont été mis à profit pour organiser un chantier écocitoyen pour une quinzaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans, de la Mission Locale Technowest. Ils ont travaillé tout l'été pour réaliser un jardin partagé au sein même du foyer ADAPEI, en coopération avec les résidents du foyer et les bénévoles de l'association Radis Joli.

Ce chantier a permis à ces jeunes, accompagnés du service prévention de la commune, de s'immerger dans le monde du travail, de découvrir ou retrouver la rigueur des gestes professionnels, d'apprendre l'organisation, et au-delà, de se forger des repères. Il sont également bénéficié d'un accompagnement pour leur projet professionnel ou leur recherche d'emploi.

Valeur et sens de l'action sociale

Les jeunes du chantier et les résidents du foyer ont cultivé, observé, échangé et se sont confrontés au travail. Les bénévoles de l'association Radis Joli, dont l'objet est de cultiver en commun ce nouveau jardin selon des méthodes naturelles, ont mis leur expérience et leur savoir-être au service des jeunes, de l'insertion.

Cette aventure transversale de publics, structures et de politiques, est une véritable réussite sur le plan humain, social et environnemental. En 2018, Radis Joli continuera à faire fructifier cette belle coproduction. Des repas seront sans doute organisés avec le fruit des récoltes ou les matières premières transmises à l'ESAT Magellan à Pessac qui possède une légumerie...

Il n'y a qu'à cueillir les idées, le terreau est prêt !

 

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