Le Département et l'Office National des Forêts officialisent la création de la Réserve Biologique d'Hostens et des Lagunes du Gât Mort. Par ailleurs, des inventaires biologiques faune et flore des espaces touchés par les incendies de 2022 sont lancés par le Département.
Une adaptation nécessaire après les incendies
Les incendies qui ont touché la Gironde en 2022 et le changement climatique impliquent de repenser la gestion des espaces naturels.
Pour mieux comprendre la résilience des écosystèmes, adapter les pratiques forestières aux perturbations et faire face aux défis futurs, l'Office National des Forêts (ONF) et le Département ont officialisé la création de la Réserve Biologique mixte d'Hostens et des Lagunes du Gât Mort.
À cette occasion, ont également été lancés les inventaires biologiques des espaces touchés par les incendies sur cet espace naturel sensible.
un écosystème riche et diversifié
La réserve comporte 481 hectares, dont 48 où la nature évoluera librement. Pour les 433 restants, des actions de gestion permettront la restauration et la conservation des milieux ouverts et des espèces qu'ils hébergent.
Le site présente un intérêt botanique singulier car il héberge une faune typique des Landes de Gascogne et des milieux humides. On y trouve de nombreux papillons, reptiles, oiseaux, mammifères et amphibiens comme la cistude d'Europe et la rainette ibérique.
Comprendre les conséquences des incendies sur la biodiversité
Avec le soutien du Fonds Vert, le Département subventionne à hauteur de 540 565 € sur les quatre années : un syndicat mixte (Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique), un établissement public d’Etat (Bordeaux Sciences Agro) et quatre associations (Cistude Nature, Locusta, Société Linnéenne de Bordeaux, CEN Nouvelle-Aquitaine), pour réaliser des inventaires et des analyses des sols, de la flore, de la fonge et de la faune.
Cela devrait permettre de dégager des tendances de dynamiques écologiques pour caractériser la résilience des écosystèmes post-incendies en Gironde. Lancés en 2024, les inventaires ont d'ores et déjà révélé des impacts variables :
- Les habitats de milieux ouverts ou fermés semblant les moins impactés à ce jour sont ceux qui étaient les plus humides lors des incendies.
- Certaines nouvelles espèces d’oiseaux sont venus nicher dans la réserve.
- Les reptiles, globalement en déclin au niveau régional, semblent particulièrement affectés par les incendies sur cette première année de suivi.
Les inventaires devront être poursuivis jusqu'en 2027 pour dégager des tendances de dynamiques écologiques à partir des connaissances acquises.
Vous souhaitez en savoir plus sur la réserve et les inventaires biologiques post-incendies ? Consultez le dossier de presse dédié à ce sujet.
