Au Palais des Louves, femmes protégées

Le Palais des Louves accueille, à Saint-Ciers-sur-Gironde, les victimes de violences intrafamiliales, une écrasante majorité de femmes. Ce projet crucial a été soutenu par la Communauté de communes de l’Estuaire et, en particulier, par Étauliers et Saint-Ciers.

« J’étais perdue, avec peu de soutien des pouvoirs publics. C’est un travail long pour reconnaître qu’on est victime. Il faut dépasser une certaine honte et se reconstruire. » 

Le témoignage de Florence*, une quarantaine d’années, mère de 4 enfants, victime du père de ses plus jeunes fils, est éloquent. Elle a poussé la porte du Palais des Louves. Son histoire trouve écho dans le travail et l'aide qu’apportent Chloé et Angélique. Toutes les deux sont « d’anciennes louves » comme elles tiennent à le dire, donc victimes elles aussi de violences intrafamiliales. Angélique Billet, thérapeute, est éducatrice coordonnatrice Elle donne des conseils, aide à faire face aux procédures et aux contraintes. 

« J’ai rejoint Chloé car le projet répondait à mes propres projets associatifs. »

Chloé Roueau, elle, imagine la structure, la fonde et en prend les rênes à Saint-Ciers-sur-Gironde. 

« Depuis notre ouverture, nous suivons une trentaine de victimes. Le Département nous a accompagnés dans le cadre du budget participatif 2024 avec 10 000 € mais aussi pour le démarrage du projet. Un conseil nous a été apporté au titre de la lutte contre les violences intrafamiliales. » 

Voilà un service nécessaire pour des femmes et des enfants qui en ont besoin.

*Le prénom a été changé par respect de la confidentialité.

Regards croisés dans le Gironde mag n°147

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