Le Conseil d'Etat se prononce pour la poursuite des travaux de la déviation de Saint-Aubin - Le-Taillan-Médoc

La déviation du Taillan-Médoc est attendue depuis plus de 30 ans tant par les habitants du Taillan que par tous les Médocains pour sécuriser la traversée de la ville, désenclaver le nord Médoc et contribuer à son développement économique. 20?000 véhicules, dont 10?% de poids lourds, empruntent quotidiennement la traversée du Taillan-Médoc pour se rendre dans le Médoc. Ce trafic extrêmement important est à l'origine de nombreux accidents, on déplore 86 accidents graves ayant occasionné 12 décès depuis 1994.

C'est pourquoi l’État avait initié cette déviation, déclarée d’utilité publique en Conseil d’État le 14 juillet 2005. Depuis 2007, c'est le Département de la Gironde qui en assure la maîtrise d’ouvrage, en tâchant d'en faire un projet exemplaire en matière de protection et de compensation environnementale, en y consacrant 20% des montants des travaux, soit 5,8 millions d'euros. Le Conseil national de protection de la nature (CNPN), a d'ailleurs salué les nombreux dispositifs mis en œuvre pour protéger la biodiversité.
Ce sont notamment 164 ha qui seront sanctuarisés pour compenser les 17 ha d'emprise de la route et 11 ouvrages d'art qui seront créés spécifiquement pour permettre le passage de la petite faune ainsi que préserver la ressource en eau.

L'association Natur'Jalles et les propriétaires voisins avaient déposé un référé suspension pour suspendre les travaux, rejeté par une ordonnance du 17 février 2020 du juge des référés qui n'a trouvé aucun doute sérieux quant à la légalité du projet permettant d'accéder à la demande de l'association. Les demandeurs se sont donc pourvus en cassation à ce sujet, conduisant à l'audience du Conseil d’État ce vendredi 27 novembre à 14h.

Ce jour, le Conseil d’État a donné raison au juge des référés et considéré qu'il n'y avait pas lieu de suspendre les travaux qui se déroulent selon les conditions demandées par le Conseil national de protection de la nature.